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Infirmier(e)s : grave pénurie en vue !

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En seulement 5 ans, le volume d’étudiant(e)s en soins infirmiers a fondu de... 40% ! Un phénomène inquiétant que la crise de la Covid accentue encore plus. L’avenir de nos soins de santé est en jeu.

Manifestement, la filière des soins infirmiers n’a plus la cote. En effet, alors que près de 4000 étudiant(e)s étaient inscrits pour ce cursus en 2015, ils étaient 30% de moins en 2019. Et le coronavirus n’a évidemment pas arrangé les choses : à la dernière rentrée scolaire, ils étaient encore 15% de moins. Au total, sur les 5 dernières années, la baisse des vocations atteint les 40% ! Une situation commence sérieusement à inquiéter dans un secteur qui connaît déjà une pénurie de personnel et qui est de surcroît appelé à se développer dans les prochaines années.

Causes multiples

Cela dit, la situation s’explique d’elle-même de manière très concrète. Les causes de ce désengagement de ces métiers des soins sont multiples et les intéressés avancent d’une part la réforme de septembre 2016 qui a fait passer les études de 3 à 4 ans sans valorisation salariale ou sociale et, d’autre part, la crise sanitaire qui freine évidemment les élans. Enfin, une autre cause semble tenir dans la pénibilité du métier et même des stages.

20% souhaitent se reconvertir

Une récente étude dont WALLONIE SANTÉ vous parlait récemment montre en outre que 20% des soignants songent à quitter le métier, et ce alors qu’ils ne sont déjà pas suffisamment nombreux. Ce que montrent d’ailleurs les chiffres : chaque infirmer(e) prend aujourd’hui en charge en moyenne 9,4 patients par jour et même jusqu’à 12,7 dans certains cas alors que la norme de sécurité internationale est pourtant fixée à 8.

Une valorisation

Pour répondre à cette situation, il ne faut pas tergiverser et il faudra plus que certainement passer par une revalorisation de ces métiers essentiels. Les autorités politiques mènent actuellement une réflexion sur le sujet. Ce qui est bien nécessaire à l’heure où 800 étudiants sortiront de l’enseignement cette année pour... 5000 postes disponibles. Outre la revalorisation financière et sociale du métier, il faudra probablement aussi passer par une amélioration de l’accompagnement pendant les études et en particulier par une diminution de la pénibilité vécue en stage. 

Pour lire l’article publié à ce sujet dans La Meuse le 2 février 2021.


 


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