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Une enquête menée par la mutualité Solidaris montre que près de 50% des travailleurs sont stressés au travail. Selon l’organisme, la proportion a fortement augmenté depuis 2012.
Alors que 30% des travailleurs se déclaraient stressés au travail en 2012, ils seraient aujourd’hui quelque 45% à connaître ce phénomène. C’est ce que révèle une enquête menée par la mutualité Solidaris. Pour l’organisme, il s’agit là d’un enjeu majeur de santé publique. L’impact du stress ne peut en effet pas être ignoré, que ce soit pour la santé physique ou mentale des travailleurs.
En 2012, Solidaris avait déjà mené une enquête similaire. À l’époque, 30% des travailleurs indiquaient qu’ils se sentaient stressés « fréquemment » ou « très fréquemment » sur le lieu de travail. Sept ans plus tard, cette proportion a donc augmenté puisqu’ils sont 15% de plus à connaître la même sensation. Au total, ce sont 45% des travailleurs qui disent subir ce stress.
La dissection de l’enquête montre que les femmes sont davantage touchées que les hommes (48% contre 42%) ce qui est nouveau. Mais les résultats révèlent d’autres inégalités. Car plus on vieillit, plus le niveau de stress est important. De ce fait, 60% des travailleurs de plus de 50 ans se disent souvent stressés alors que dans la tranche des 18-25 ans, ils ne sont « que » 33% à l’évoquer. La situation familiale joue aussi : les personnes seules, les familles monoparentales et les moins diplômés voient leur niveau de stress dépasser le seuil des 50%.
L’étude Solidaris tente par ailleurs de dresser quelques prévisions. Et elle avance que, d’ici 7 ans, la situation des travailleurs belges francophones ne s’améliorera pas. Elle sera stable pour 38%, mais s’aggravera pour 37% d’entre eux. L’enquête dresse aussi un bilan sociologique du monde du travail et elle rappelle les profondes mutations intervenues ces dernières années. Là aussi, ce sont les plus âgés qui rencontrent le plus de difficultés notamment en raison de l’ère digitale qui exige de gros efforts d’adaptation générateurs de stress. À l’inverse, l’enquête montre aussi que les jeunes ont développé un autre rapport au travail : ces derniers se sont adaptés au contexte de plus en plus instable tandis que leurs attentes vis-à-vis de leur emploi ont aussi évolué. Pour eux, le travail n’est plus un objectif de vie, mais un moyen.
Solidaris considère les résultats de cette enquête comme « inquiétants » et l’organisme appelle dès lors à la mise en place d’une politique de l’emploi raisonnable en matière de flexibilité ou de revenus.
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