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Journée des aînés : leur faire plus de place dans notre société

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Chaque année a lieu la journée des aînés. L’occasion de rappeler toute la place qu’ils occupent dans notre société. Et la place qu’ils occuperont. Car la composition de la population a radicalement changé au cours des dernières décennies. Thème de la journée 2021 : L'équité numérique.

C’est le 14 décembre 1990 que l'Assemblée générale des Nations Unies a proclamé le 1er octobre la « Journée internationale des personnes âgées ». Il s’agissait en effet de sensibiliser autour de la reconnaissance de cette classe d’âge, souvent dénigrée dans nos sociétés post-modernes, mais aussi de mettre en lumière les défis du vieillissement de la population au XXIe siècle et de promouvoir le développement d'une société pour tous les âges.

Un changement radical

La composition de la population mondiale a radicalement changé au cours des dernières décennies. Entre 1950 et 2010, l'espérance de vie dans le monde est passée de 46 à 68 ans. À l'échelle mondiale, on comptait 703 millions de personnes âgées de 65 ans ou plus en 2019. La région de l'Asie de l'Est et du Sud-Est abritait le plus grand nombre de personnes âgées (261 millions), suivie de l'Europe et de l'Amérique du Nord (plus de 200 millions). Au cours des trois prochaines décennies, le nombre de personnes âgées dans le monde devrait plus que doubler rappelle les Nations Unies, atteignant plus de 1,5 milliard de personnes en 2050. Toutes les régions connaîtront une augmentation de la taille de la population âgée entre 2019 et 2050.

Une discrimination sur l’âge

En cette journée des aînés, Amnesty International Belgique a lancé le débat sur l’âgisme dont les seniors sont souvent victimes : sept personnes de plus de 55 ans sur dix seraient touchées par ce phénomène. Or, les personnes sondées se sentent jeunes d’esprit à 89%, et 87% d’entre elles se sentent bien dans leur peau. En clair, c’est donc le regard que la société porte sur elles qui leur donne le sentiment d’être vieilles.

Un gouffre à cause des technologies ?

Les personnes âgées sont souvent associées à des qualificatifs négatifs. Ils sont lents, plus dans le coup, etc. C’est ce que l’on appelle faire de l’âgisme, une discrimination qui touche tous les âges. Amnesty International l’a démontré en menant un sondage auprès de 550 francophones et en excluant toutefois de son enquête les maisons de repos. Résultat : en Wallonie et à Bruxelles, sept aînés sur dix se considèrent victimes. En effet, outre les insultes déguisées, 37% des condés pensent que leur opinion est devenue moins importante et, pire, 29% ne se sentent plus respectés. Il s’agit donc d’une véritable situation de maltraitance dont les abus sont majoritairement psychologiques (20% contre 7% d’abus physiques).

En outre, les seniors sont aussi discriminés lorsqu’on évoque les nouvelles technologies. Or, pas mal d’entre eux les utilisent pourtant et se forme en la matière. Cette année, la thématique de la journée des aînés est justement axée sur l’inclusion technologique et elle vise à rappeler l’importance de sensibiliser à cette inclusion numérique, à mettre en évidence les politiques visant à tirer parti des technologies numériques pour la pleine réalisation des objectifs de développement durable (ODD), à répondre aux intérêts publics et privés, dans les domaines de la disponibilité, de la connectivité, de la conception, de l'abordabilité, du renforcement des capacités, des infrastructures et de l'innovation. Et à souligner la nécessité d'un instrument juridiquement contraignant sur les droits des personnes âgées et d'une approche intersectionnelle des droits de l'homme centrée sur la personne pour une société pour tous les âges.


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