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En 2020, la consommation d’antibiotiques en Europe a chuté de 15% rapporte le Centre européen de contrôle des maladies (ECDC). Un phénomène structurel ou une tendance passagère ?
La consommation d'antibiotiques a donc diminué de 15% en 2020 en Europe rapporte une d'une analyse du Centre européen de contrôle des maladies (ECDC). Mais d’où vient cette baisse importante ?
En réalité, la diminution provient de la pandémie. En effet, pendant cette période, beaucoup de soins ont été postposés compte tenu de l’engorgement des hôpitaux tandis que les infections habituelles se sont moins produites du fait des confinements, des distanciations sociales, à l'usage du masque buccal ou encore à la sensibilisation aux réflexes d'hygiène, comme le fait de se laver régulièrement les mains. En outre, compte tenu de la situation, de nombreux patients ont hésité à consulter pour des infections jugées mineures, ce qui a certainement eu aussi un impact sur la consommation d’antibiotiques.
Certains pays européens sont connus pour surconsommer des antibiotiques, comme l’Espagne ou les pays de l’est de l’Europe. Et ce sont ces pays dans lesquels la diminution a été la plus soutenue. De l’avis du Centre européen de contrôle des maladies (ECDC), c’est plutôt une bonne chose, car les antibiotiques sont souvent trop ou mal utilisés, augmentant du coup le risque de provoquer des résistances aux traitements et donc un renforcement des virus ou bactéries qui sont habituellement traités avec des produits. Stella Kyriakides, commissaire européenne à la Santé, a d’ailleurs tenu des propos forts en qualifiant les antibiotiques de « pandémie silencieuse ». Car il est évident que lorsque les traitements ne fonctionnent plus, ils entrainent des décès. Dès lors, bien les utiliser aujourd’hui, c’est s’assurer un futur.
D’après une étude menée par Solidaris en 2018, la Belgique figure parmi les pays les plus consommateurs d’antibiotiques. Un problème, car, selon Solidaris, 2600 décès seraient imputables chaque année chez nous à des infections par des bactéries résistantes à ces médicaments. Il faut donc aussi constamment sensibiliser la population et le corps médical à y recourir avec parcimonie. Il y a toutefois déjà un progrès. En effet, une étude montrait déjà qu’en 2018, les jeunes généralistes prescrivaient déjà jusqu'à 30% d'antibiotiques en moins que leurs confrères plus âgés.
Wallonie Santé lance un appel aux institutions qui souhaitent investir dans des mesures visant à se prémunir de l’impact négatif du dérèglement climatique. Dans ce cadre, le Climate Resilience Loan, un prêt à taux plancher, est disponible pour les projets tangibles.
