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E santé: le devoir d’éduquer des deux côtés

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Le déploiement de la télémédecine s’est nettement accéléré ces derniers mois. Cela dit, pour que cet outil devienne efficace, il faudrait que le corps médical se forme à ces nouvelles techniques tout comme le grand public qui, souvent, ne sait pas comment opérer.

L’e santé – qui qualifie l’utilisation des technologies numériques dans le monde de la santé – est en plein développement chez nous. Techniquement, l’e santé (ou santé numérique) fait référence à « l’application des technologies de l’information et de la communication (TIC) à l’ensemble des activités en rapport avec la santé ». De ce fait, le numérique se trouve au cœur de l’innovation, tant pour la recherche clinique que dans la prise en charge et l’accompagnement des patients.

Le champ d’application de l’e santé n’est pas toujours très clair et cela s’explique par le spectre élevé de possibilités. Ainsi, le secteur de l’e santé regroupe notamment les systèmes d’information en santé qui permettent une meilleure coordination des soins au sein d’un établissement de santé, les dispositifs technologiques centrés patient ou grand public (m-health ou m-santé), c’est-à-dire les applications mobiles de santé, applications de santé web, et les portails d’information de santé, mais aussi la télémédecine qui offre des possibilités de soins à distance (téléconsultation, la téléexpertise, la télésurveillance, la téléassistance, et la régulation médicale) ou encore la télésanté qui intègre, elle, des services de suivi et de prévention des individus dans un objectif principal de bien être (objets connectés, applications mobiles d’automesure, plateforme web …).

Problème d’utilisation

Avec la crise du coronavirus, la médecine distancielle a connu une forte progression. Oui, mais voilà : du côté du public, la population semble rencontrer des difficultés à adopter ce nouveau mode de fonctionnement. Pour la LUSS (fédération francophone des associations de patients et de proches et le porte-parole des usagers des services de santé), il est d’ailleurs temps de tirer la sonnette d’alarme et de prendre des mesures de formation.

Cette réalité émane naturellement de la fracture numérique qui existe toujours entre certains groupes de population en Belgique. En 2018, la LUSS avait initié une grande étude/projet pilote afin de pouvoir évaluer cette fracture. Et les résultats sont sans appel.

Les seniors surtout

Une étude de la LUSS a montré que les seniors étaient plus concernés par cette fracture et que la plupart d’entre eux sont incapables d’utiliser les outils de e santé. Cela dit, ils ne sont toutefois pas les seuls : de nombreuses personnes n’arrivent en effet même pas à prendre un rendez-vous chez le médecin, et ce, « chez un très gros pourcentage de la population bruxelloise » indique la LUSS.

On se demande dès lors ce qu’il faudrait faire pour remédier à la situation. Le numérique prenant de plus en plus d’espace dans nos vies, il est clair que des formations systématiques devraient être organisées avec un accompagnement personnalisé. Mais n’oublions pas non plus que la fracture numérique est double : elle concerne autant les capacités ou l’intérêt que le matériel numérique qui ne se retrouve pas à quantité ou qualité égale au sein de tous les foyers.

 


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