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Une méthode pour éviter les hospitalisations des aînés à cause des médicaments

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L’UCLouvain et les Cliniques universitaires Saint-Luc ont pris part à une étude internationale qui a déterminé une méthode pour savoir si l’hospitalisation d’un aîné pouvait être due à sa médication.

Cette étude internationale menée par les chercheurs du consortium européen OPERAM (OPtimising thERapy to prevent Avoidable hospital admissi ons in the Multimorbid elderly) s’inscrit sur base d’autres travaux qui démontrent que près de 30% des hospitalisations des personnes âgées pouvaient être liées à la mauvaise utilisation de médicaments.

L’idée de l’étude était de réviser de manière structurée la médication de patients souffrant d’au moins 3 maladies chroniques et qui prenaient 5 médicaments ou plus. Au total, l’étude s’est fondée sur un panel d’un peu plus de 2.000 patients de plus de 70 ans et donc 400 ont été recrutés par les Cliniques universitaires Saint-Luc.

Lorsque ces personnes ont été hospitalisées, la démarche a consisté à réunir un gériatre et un pharmacien clinicien afin d’analyser au mieux la situation et, par le biais d’une méthode développée spécialement pour l’étude, de constater si oui ou non, l’origine de l’hospitalisation provenait d’un problème médicamenteux.

Des prescriptions inappropriées chez 86% des patients !

L’étude dresse une réalité peu rassurante, car des prescriptions inappropriées ont été identifiées chez pas moins de 86% des patients ! Ce qui laisse songeur. Souvent, les experts ont donc réévalué la médication et ils ont opéré deux à trois changements. Les patients se sont aussi montrés très impliqués puisque chez deux tiers d’entre eux, l’arrêt d’au moins un médicament a eu lieu.

L’étude n’a toutefois pas permis de mettre en exergue les effets d’une adaptation du programme médicamenteux sur le risque de réhospitalisation puisqu’un patient sur cinq a été réadmis dans l’année. Aucune diminution de réhospitalisation n’a donc été observée. Les chercheurs ont dès lors prévu de remettre le couvert, mais cette fois avec des médicaments à haut risque comme les somnifères notamment qui augmentent le risque de chute engendrent des problèmes de mémoire et/ou de confusion. Les recherches vont donc se poursuivre. Il s'agissait de la deuxième étude de ce genre en Europe et qui a pour objectif d’améliorer la qualité de traitement (et de vie) des aînés.


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