Sciensano et 15 partenaires européens pour créer un centre de données de santé

La Commission européenne a lancé un appel à projets pour mettre sur pied le futur European Health Data Space (EHDS). Sciensano, qui regroupe le centre de recherche et l'Institut national de Santé publique en Belgique, s’est porté candidat avec quinze partenaires européens.

Mettre sur pied le futur European Health Data Space (EHDS) : le défi est de taille, mais il ne fait pas peur à Sciensano qui s’associe à 15 autres partenaires européens pour le relever. Concrètement, il s’agit de déployer un centre qui s’attachera à rassembler les infrastructures nationales, les agences européennes et les instituts de recherche au sein d’un réseau interconnecté, où les chercheurs devraient pouvoir parcourir les catalogues de données de chacun des pôles.

Le futur centre européen des données de santé (European Health Data Space ou EHDS) devrait permettre des avancées majeures au niveau de la stratégie européenne en matière d’utilisation secondaire des données de santé à des fins de recherche, d’innovation et d’amélioration des systèmes de soins.

Il est évident que de nombreux pays d’Europe disposent d’importantes bases de données dans le domaine de la santé, mais celles-ci restent malheureusement fragmentées à l’échelon européen et inaccessibles par la majeure partie des autres pays. Créer un tel centre fait ainsi partie des priorités de la Commission européenne depuis 2019. Car avec ce partage, cela permettra de mieux faire face aux défis qui se posent en matière de santé et notamment l’incidence croissante des maladies de civilisation, l’évolution démographique ou encore le coût de plus en plus élevé des soins et les difficultés de financement qui en découlent. L’importance d’une stratégie de santé transfrontalière semble donc désormais acquise pour le bien-être de tous.

Le projet devrait être attribué cet été. Le candidat retenu pourra débuter ses activités dès septembre avec un budget de 8 millions d’euros, financé à 80 % par la Commission européenne. N’oublions pas par ailleurs que Wallonie Santé peut aussi financer les data centers c’est-à-dire les réseaux ou infrastructures informatiques. Il est clair qu’à l’avenir le partage et le bon usage des données permettront d’améliorer les soins dispensés.