Logo WallonieSante

CAP48, CBC et WALLONIE SANTÉ : partenariat pour la transition énergétique dans le secteur du handicap

Publié le

Partager sur les réseaux sociaux

WALLONIE SANTÉ s’engage aux côtés de CAP48 et de CBC pour cofinancer la transition énergétique des institutions d’accueil de personnes porteuses de handicaps. L’objectif est triple : améliorer la qualité de vie des usagers, réduire l’empreinte carbone et diminuer les coûts de fonctionnement.

On ne présente plus CAP48, une organisation belge fondée en 1957, qui permet chaque année la récolte de fonds destinés principalement aux personnes handicapées dans les communautés française et germanophone de Belgique. CAP48 compte 8.000 bénévoles dans ses rangs et l’organisation a conclu des partenariats avec les pouvoirs publics ainsi que des entreprises partenaires comme la RTBF, CBC Banque et Assurance, Electrabel, la Loterie nationale, Proximus, etc. En 50 ans, CAP 48 a récolté 50 millions d’euros et répartis cette manne entre 2.237 projets.

Aujourd’hui, le secteur de la santé se trouve logiquement confronté à un nouveau défi : celui de la transition énergétique, à la fois pour des raisons environnementales, mais aussi dans une optique sociale, budgétaire et économique. L’urgence est bien réelle, surtout dans un contexte de crise énergétique, mais, souvent, les institutions ne disposent ni des connaissances ni des ressources humaines ou financières suffisantes pour financer leurs besoins. Et c’est là toute la raison d’être de l’association entre CAP48, CBC et WALLONIE SANTÉ : fournir aux associations une solution de rénovation globale et durable dans le but d’améliorer la qualité de vie des usagers, de réduire l’empreinte carbone et de diminuer les coûts de fonctionnement. Nos partenaires, Renaud Tockert (CAP48) et Laurent Remacle (CBC), nous parlent de ces projets à vocation profondément humaine.

 

Cap 48, c’est une longue histoire. Pourriez-vous nous la résumer dans les grandes lignes ?

Renaud Tockert : CAP48 est l’opération de solidarité de la RTBF en faveur des personnes handicapées et de jeunes en difficulté. Chaque année des campagnes de sensibilisation et de récolte de fonds sont organisées pour financer des associations en charge de ces personnes. Plus de 150 projets différents sont financés chaque année grâce à la solidarité du grand public.

 

Vous êtes partenaire de CAP48 depuis très longtemps. Quelles sont les initiatives que vous avez pu mettre en place ensemble et pourquoi ce choix ?

Laurent Remacle : CBC est partenaire de CAP48 depuis 20 ans. Les valeurs véhiculées par CAP48 rejoignent celles de CBC sur de nombreux aspects : la solidarité, l’intégrité et l’ouverture. Ensemble, nous avons créé le « LabCAP48 with CBC» pour permettre à des plus petits projets (jusqu’à 12.000 €) de pouvoir se réaliser grâce à cette plateforme de crowdfunding. Nous avons également mis en place un bouton de paiement CAP48 dans notre application CBC Mobile pour faciliter les versements de dons. Nos membres du personnel s’investissent aussi dans ce partenariat, que ce soit en vendant des Post-its CAP48 ou en marchant les 100 km de CAP48. De même, nous soutenons CAP48 lors du Gala et lors du Prix de l’Entreprise Citoyenne. Ce partenariat évolue chaque année et se tourne actuellement vers le digital et la durabilité. Ce nouveau projet global de rénovation des bâtiments d’accueil de personnes handicapées en vue d’améliorer leur performance énergétique en est la preuve.

 

Quelle est la situation du secteur du handicap en matière de transition énergétique ?

R.T. : La majorité des associations n’ont pas encore eu l’occasion d’effectuer des travaux d’envergure. Le secteur se sent bien évidemment concerné par cette question importante, et nombreux sont ceux qui ont déjà réalisé des actions ponctuelles. Mais l’approche globale, qui génère l’impact suffisant, n’est pas rencontrée pour des raisons de moyens.

 

Quelle importance accordez-vous à la transition énergétique chez CBC ? Quelle est votre vision d’avenir à ce sujet ?

L.R. : Tout d’abord, précisons que les institutions ne peuvent plus se permettre de subir de potentielles variations de coûts de l’énergie pouvant mettre à mal le bon suivi de leur objet social. Mais nous ne pouvons pas oublier le dernier rapport de synthèse du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) publié le 20 mars 2023 confirmant que la décennie 2011-2020 a été la plus chaude depuis environ 125.000 ans. Malgré les nombreuses conséquences visibles, les émissions de gaz à effet de serre ont fortement augmenté. L’ensemble des démarches actuellement mises en place dans le monde visant notamment à augmenter notre efficacité énergétique ne compense toujours pas les émissions dues à l’augmentation de l’activité de nombreux secteurs. Pourtant, l’objectif de limiter le réchauffement global à 1,5°C impose le pic des émissions en 2025 et la neutralité carbone en 2050. Il est donc indispensable pour tous les acteurs, dont les plus gros consommateurs d’énergie comme les institutions liées à la santé notamment, pour des raisons de températures optimales pour les soins, de continuer à diminuer leur empreinte. Aujourd’hui de nombreuses solutions existent, mais le niveau d’optimisation visé est tel qu’il est nécessaire de se faire accompagner par des experts comme des auditeurs énergétiques, pour prendre les bonnes décisions et ne plus perdre de temps.

 

Pourquoi cette initiative d’appel à projets est-elle importante ? 

R.T. : Cette action est essentielle à plusieurs titres. Elle rencontre d’abord la notion de confort et de bien-être des personnes vivant dans ces structures. Augmenter la qualité des bâtiments c’est d’abord agir avec un effet direct sur les personnes concernées et leur vie au quotidien. Ensuite s’inscrire dans les objectifs de la Région wallonne pour réduire la production des gaz à effet de serre est une ambition à laquelle nous avions envie de nous inscrire. La ministre Morreale s’est d’ailleurs aussi investie dans ce projet pilote avec le souhait de donner ensemble un coup d’accélérateur à cette dimension essentielle pour nous tous.


Vous avez sollicité WALLONIE SANTÉ dans le cadre d’appels à projets et de cofinancement pour CAP48. Pourquoi cherchez-vous à étendre la collaboration à un acteur de financement supplémentaire ? 

L.R. : La présence d’un acteur indépendant telle que WALLONIE SANTÉ crédibilise la démarche de CAP48. Il est important pour CBC de démontrer que la collaboration est un moyen efficace de mettre en œuvre des projets en unissant des idées et des compétences.

 

Quelle est la plus-value de cette collaboration tant avec CBC qu’un fonds d’investissement public tel que WALLONIE SANTÉ ?

R.T. : C’est pour nous une véritable réussite d’avoir pu construire ensemble, avec les pouvoirs publics, notre partenaire bancaire CBC Banque, WALLONIE SANTÉ, et la solidarité de proximité exprimée autour de CAP48, un modèle de mise à disposition de moyens suffisants pour des associations du secteur du handicap pour avoir une approche globale pour la rénovation énergétique de leurs bâtiments. Une association seule a beaucoup de difficulté à monter ce genre de projet, pour lequel elle n’a ni les moyens ni les compétences. Notre action rend ce type d’action réaliste et réalisable dans des délais relativement courts. C’est une opération vertueuse pour les bénéficiaires, et pour l’environnement. Ce sont d’ailleurs ces deux aspects stratégiques qui nous ont poussés à réfléchir à ce projet avec Laurent Remacle, il y a 4 ans déjà…

 

Quels avantages voyez-vous à travailler avec WALLONIE SANTÉ ? Et quel avantage y voyiez-vous pour les porteurs de projets ?

L.R. : WALLONIE SANTÉ dispose d’une image très positive dans le secteur et de la confiance des acteurs de terrain, tout comme CBC. Nous présenter ensemble, aux côtés de CAP48, avec une solution globale pour des projets d’avenir crédibilise notre démarche.

 

Plus globalement, on constate que le monde de la finance déploie des activités – et des départements – vouées aux institutions sociales ou de santé. Quels sont la démarche et l’objectif ?

L.R : Aux origines de CBC, on retrouve la banque coopérative CERA, ce qui fait de CBC une banque disposant d’une longue tradition en termes de non-marchand. CBC dispose d’ailleurs d’un département dédié au non marchand dont l’objectif est de connaitre les problématiques des différents segments de clientèle pour répondre au mieux à leurs besoins spécifiques. La compréhension des écosystèmes et la maîtrise de nos chargés de relations dédicacés au non-marchand permettent à CBC de se positionner comme l’un des grands acteurs du secteur en Wallonie.

 

Il s’agit d’un projet pilote encore. Quelles sont vos ambitions par la suite ?

R.T. : Notre ambition est d’avoir une récurrence annuelle pour ce projet en Wallonie, et de pouvoir l’étendre géographiquement à Bruxelles et en Communauté germanophone. De plus cette action devrait aussi pour couvrir le secteur de l’Aide à la jeunesse dépendant de la Fédération Wallonie-Bruxelles.


Galerie médias

  • ACA2208-1920x1280
  • cap48-popin-bg-2022-desktop
  • Vignette_projets_2023_article