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Seniors : le surprenant recul de la maladie d’Alzheimer

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En Europe comme aux États-Unis, le taux d’incidence de la maladie d’Alzheimer a chuté de 13% en 10 ans. Et ce pour des raisons inexpliquées...

La maladie d’Alzheimer est en recul. C’est vrai aux États-Unis, mais aussi en Europe avec un taux d’incidence qui a chuté de manière significative (13%) ces dix dernières années. C’est une grande étude américaine aussi menée en Europe pendant 25 ans ( !) qui met cette réalité en exergue.

Casser les idées reçues

Cette étude casse les idées reçues qui donnent à penser que de plus en plus de seniors seront touchés par cette dégénérescence dans les années à venir. Or, cette dernière affirmation est pourtant vraie, car le vieillissement continu de la population ne sera pas compensé par cette baisse du risque individuel. Pour rappel, en Wallonie, les plus de 65 ans représenteront 27% de la population. Tout au plus, la vague sera donc atténuée.

Quelles explications ?

L’étude porte sur un panel de 50.000 personnes et si tendance à la baisse on enregistre, c’est surtout pour les États-Unis et l’Europe. Mais c’est moins vrai pour le reste du monde. Russie, Asie ou Amérique du sud ne sont pas concernées par ce recul. Ce qui laisse songeur Albert Hofman (coordinateur principal de la publication parue le 4 août dans la revue Neurology et professeur d’épidémiologie à l’école de santé publique de l’université Harvard à Boston, USA). Pour quelle raison observerait-on cette baisse en Europe et aux États-Unis ? Bien sûr, il est encore prématuré à ce stade de définir les raisons définitives, mais quelques pistes sérieuses sont bel et bien envisagées. Ainsi, le niveau d’éducation semble être le premier facteur de risque. Mieux vaut donc avoir connu un long cursus scolaire. Par ailleurs, les facteurs cardiovasculaires sont également très importants tout comme l’hypertension, la sédentarité et la qualité de l’alimentation. Selon Albert Hofman, une mauvaise vascularisation du cerveau accélèrerait l’arrivée d’une démence. Et là, le niveau d’éducation et la stimulation intellectuelle par la lecture par exemple, n’empêcheraient pas la maladie. Tout au plus, elle permettrait de retarder l’apparition des symptômes.

La prévention d’abord

Si l’étude ne met en exergue que des hypothèses, Albert Hofman indique que la maladie d’Alzheimer est peut-être inévitable. Et d’insister dès lors sur la prévention, notamment sur les aspects cardiovasculaires et éducationnels. Il est clair de retarder l’arrivée de la maladie aurait déjà un bienfait sur la santé publique. Il faut bien rappeler aussi que les neurodégénérescences sont aussi fortement liées à l’âge. On en compte en effet 4 p. 1000 entre 65 et 69 ans, mais 65 p. 1000 pour la tranche de 85 à 89 ans.

Pour lire l'étude complète, suivre ce lien


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