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Coronavirus : la santé mentale des Belges mise à rude épreuve

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Alors que la semaine de la Santé mentale est terminée, plusieurs psychologues interpellent sur les conséquences mentales de la crise du coronavirus. En particulier, les stigmates laissés par la deuxième vague seront encore plus importants.

Difficultés économiques, isolement social, avenir incertain : voilà les paramètres qui pourraient influencer négativement le mental de la population avec, à la clé, les risques que cela sous-tend en termes de dépressions.

Pas encore vraiment confinés

Nous ne sommes en complètement reconfinés, heureusement. Cela dit, le télétravail étendu, les quarantaines et la réduction drastique de la bulle sociale sont autant d’éléments qui vont peser sur notre santé psychologique dans les jours et semaines qui viennent. Pour se faire une idée sur les risques psychologiques qui pèsent sur la population, l’Écho a interrogé Olivier Luminet, psychologue de la santé à l’UCLouvain. Celui-ci indique que « de manière générale, on a pu observer, lors du premier confinement, une hausse des problèmes mentaux, les troubles anxieux, notamment. Mais le danger supplémentaire auquel on fait face aujourd’hui, c’est que les gens se souviennent  de ce premier épisode. À l’époque, il y avait eu une mobilisation importante face au danger. Ici la population a déjà perdu beaucoup de son énergie. Beaucoup sont entraînés dans cette deuxième vague sans avoir pu recharger leurs batteries. Les gens sont beaucoup moins armés pour faire face, il y a un réel danger d’accumulation ».

Récidive

En d’autres termes, la population serait très exposée d’autant que celle-ci éprouve de plus en plus de difficultés à respecter les gestes barrière, la lassitude s’installant. Il va de soi que le manque de perspective à long terme n’aide pas, pas plus que les communications contradictoires qui provoquant à effet de yoyo mental selon Olivier Luminet, toujours interrogé par l’Écho. Du reste, les effets néfastes de cette situation de crise sont déjà mesurables : les troubles anxieux sont en hausse de 18%, surtout dans le secteur des soins de santé mis à rude épreuve ces derniers mois. En Belgique, près de 15% de la population souffrent de troubles anxieux. Voilà qui fait réfléchir et qui indique qu’il faudrait aussi prendre des mesures pour accompagner la santé mentale des Belges et pas uniquement pendant la crise de la Covid-19.

Pour lire l'article complet paru dans l'Écho du 16 octobre 2020


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