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Pandémie : bientôt plus fréquentes et meurtrières selon l’ONU

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L’ONU annonce dans un rapport que les pandémies sont appelées à se multiplier dans les années à venir tandis qu’elles se feront aussi de plus en plus meurtrières. Seul moyen de les éviter : transformer radicalement notre système économique.

Les experts de l’ONU sur la biodiversité (IPBES) sont clairs : les pandémies (nldr, les épidémies mondialisées) sont appelées à se multiplier dans les années qui viennent tandis qu’elles se feront aussi de plus en plus meurtrières. Pour ces mêmes experts, l’unique moyen de pouvoir les éviter est de transformer radicalement notre système économique.

Un long rapport

Dans un long rapport, ce groupe d’experts va très loin dans ses développements indiquant que « sans des stratégies de prévention, les pandémies vont émerger plus souvent, se répandre plus rapidement, tuer plus de gens et avoir des impacts dévastateurs sans précédent sur l'économie mondiale ». Pour arriver à leurs conclusions, ces 22 scientifiques ont compilé des centaines d’études qui établissent les liens entre l’homme et la nature. Car c’est bien de là que naissent les épidémies. Selon ce groupe de travail, il existerait approximativement 1,7 million de virus inconnus chez les mammifères et les oiseaux et une majorité d’entre eux seraient transmissibles à l’homme.

Problème de proximité

Le problème est connu : la proximité grandissante entre les hommes et les animaux favorise les échanges et donc les transmissions de germes et bactéries en tous genres, donc les infections. Du reste, les expertes relèvent aussi que 70% des nouvelles maladies (comme Ebola ou Zika par exemple) sont déjà des « zoonoses », c’est-à-dire des infections transmises de l’animal à l’homme.

L’homme responsable

Il va de soi que ce n’est pas les animaux qui sont responsables de ce résultat, mais l’humanité elle-même qui grignote toujours plus de terrain et laisse trop de traces sur son environnement. Peter Daszak qui a dirigé ce rapport pour l’ONU est très clair à ce sujet : « Ce sont les mêmes activités motrices du changement climatique et de la destruction de la biodiversité qui stimulent les risques de pandémie ». Dans cette optique, le groupe d’expert appelle à des changements profonds pour prévenir ces pandémies. Car il va de soi que nous serons de moins en moins à même de pouvoir les contrôler. Selon eux, il faut donc que l’humanité change de comportement, réduise son empreinte, le commerce d’espèces sauvages, de repenser ses modèles agricole et économique. Et ils vont même plus loin : changer de modèle aujourd’hui coûterait même 100 fois moins cher que les dépenses qui devront être engagées pour la multitude de pandémies qui nous pendent au nez. La crise de la Covid-19 aurait déjà coûté entre 8.000 et 16.000 milliards de dollars indique le rapport. À méditer !


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