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Maison de repos et de soins : retrouver l'humain au coeur des institutions

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La crise de la Covid-19 n’a fait que mettre plus en lumière les problèmes rencontrés par le secteur de l’hébergement des personnes âgées. Infor-Homes/Home-Info tenait un colloque très intéressant sur les évolutions potentielles de ce secteur essentiel à notre société.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que les institutions pour personnes âgées (maisons de repos, maisons de repos et de soins, résidences-services) ont souffert pendant la crise. Celle-ci a surtout mis en évidence les besoins des résidents tout comme ceux du personnel de soins. Ce constat, c’est Infor-Homes/Home-Info qui le dresse. Toute l’idée désormais est d’évoluer, de renouveler, de rebondir, de soutenir et, éventuellement, de nouer de nouvelles collaborations.

Se différencier des hôpitaux

Comme le relève La Libre Belgique, il va de soi que les maisons de repos sont des lieux de vie. Qu’elles devraient être accueillantes. Or, les grandes structures de plus de 100 lits qui sont monnaie courante sont soumises à des normes strictes, proches de celles des hôpitaux, mais qui ne sont pas viables financièrement pour les maisons de repos. Ces institutions ne sont plus des lieux de vie, mais réduits (MRS) à des lieux de soins, ce qui les déshumanise. Par ailleurs relève Stéphane Adam(neuropsychiatre) à La Libre Belgique, les soins sont avant tout médicaux, et on oublie les aspects psychosociaux qui sont primordiaux. Cet aspect est notamment dénoncé à travers le sous-effectif chronique des maisons de repos et de soins : 5 ETP infirmiers pour 30 résidents, 5,2 ETP pour les aide-soignants, mais seulement 1 ETP kiné ou ergothérapeute et 0,1 psychologue ou éducateur. Cherchez l’erreur. Or, la crise de la Covid-19 ne fait que renforcer l’aspect médical de ces structures au détriment des nécessités psychosociales. Lorsqu’on interroge les personnes en maisons de repos, elles évoquent souvent des concepts négatifs comme « mouroir », tristesse » ou « solitude ».

Pas que du sanitaire

Il faudra donc repenser les modes de vie dans les maisons de repos. Sortir de l’aspect purement des soins pour retrouver une dimension humaine et positive. C’est possible et c’est d’ailleurs l’une des missions de Wallonie Santé : financer les projets novateurs, la croissance. Nous sommes là pour ça. Plusieurs études montrent le besoin fondamental de retrouver l’humain au cœur des maisons de repos : des interactions plus développées (conversations entre soignants et résidents), laisser tomber l’uniforme pour plus d’humanité, plus de formations pour le personnel, mais aussi pour les proches afin que ceux-ci aussi puissent développer une meilleure communication avec l’institution. Il faut y croire. Ensemble, on peut y arriver !

Pour lire les témoignages de directeurs de maisons de repos et de maisons de repos et de soins accompagnées par Wallonie Santé

Pour lire l'article complet de La Libre Belgique paru le 12 octobre 2020


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